Je ne pouvais mieux clore cette année. Mon Dieu, les mots se bousculent trop vite dans ma tête, j'ai du mal à les aligner. Jeudi 12 Juin 2008, 20h30. Quand je repense à mon état l'après midi, la peur au ventre de ne pas pouvoir participer à cette soirée qui me tenait temps à coeur... en sueur, le souffle court, assise pendant toute la répèt, l'amertume au bord des lèvres. Je tremble encore en écrivant, je frémis, j'ai les larmes aux yeux.
Le soir est arrivé...En coulisse l'excitation, la tension qui monte...Les premières notes se font entendres, on entre scène, tout sourire. Je me pose au milieu, un peu à droite près du micro, j'observe le public dans mon tee-shirt pomme. Je vois tous ces visages, familles de ceux que j'aime tant. Je voix Oma, Maman, je vois mes deux amours, une pancarte en main. . Je comprend leur message, j'ai un élan d'amitié énorme, les larmes aux yeux. Le coeur qui bat super fort. J'me suis dit Profites en putain, cest peut être le dernier. Le dernier concert de DLS. Donne tout ce que t'as. Donne toi.
Et je me suis donnée. Mes bobos se sont envolés. J'avais plus envie de vomir à chaque instant, j'avais plus le souffle court et le besoin de m'assoir toutes les 10 secondes. J'ai chantée. J'ai ris, criée, "Ahé", presque pleurée, dansée. J'ai profité, j'ai apprécié, j'ai aimé, j'ai vécu. Chanson après chanson, yavait ce truc à l'intérieur qui battait fort, qui battait le rythme, qui me faisait bouger. Et je m'en foutais d'être ridicule sur la mauvaise réputation, je riais. On a même entendu nos rires une seconde dans le micro, mais c'était pas grave, on voyait à quel point on s'amusait, à quel point on vivait. Le rythme s'accèlere, synchronisé avec mon coeur. Pas une seule fois j'ai baissé le niveau, pas une seule fois j'ai cessée de chanter. J'suis restée dedans, complètement, en totale immersion. Dieu que c'était beau ! Et j'me foutais d'avoir les caméras braquées sur notre petit groupe sur Gimme Gimme parce que je faisais la corde et que je battait mes mains vers moi, que je souriais et que chacune de mes paroles se mélait à l'euphorie du moment. J'étais bien.
On pourra me montrer des centaines de photos, de vidéos, me raconter chaque détail musicale important, les plus belles images sont en moi.
Je ressentais la musique. Je ressentais les gens. Je ressentais mes amis. Je ressentais Mme A. J'étais si fière de nous, de tout ce que nous avions accomplit et bâtit en 1 an, en 5 ans à DLS. Je ressentais l'amour, je ressentais tout.
Je ressentais. Et c'était tellement suffisant.